Marco Lienhard : la force d'une rencontre.
- TaikoMama

- 29 oct. 2020
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 mars 2024
Nous avons largement parlé d’Ondekoza, un des premiers groupes qui se sont affirmés sur la scène internationale. Ce que je ne vous ai pas encore dit, c’est que, quelque part dans les années ‘80, un européen intégra le groupe. Il s’appelle Marco Lienhard et il est suisse. Je vous en parle parce que Marco a eu son rôle dans l’importation du taiko en Europe...

Je lui ai demandé de me raconter et voici sa gentille réponse : « Ma rencontre avec Ondekoza s'est faite un peu comme toutes les choses dans ce monde par chance. J’avais lu un article dans un journal Japonais quand j'étais à Osaka pour un échange culturel. Comme je m'intéressais beaucoup a la musique, je me suis dit que ça serait une bonne occasion de découvrir la musique japonaise. J’ai donc envoyé une lettre a Ondekoza. Après quelques semaines, ils ont pris contact et m’ont dit qu’ils allaient jouer à Osaka et que je devrais venir et les rencontrer. Je suis donc allé un jour de printemps a Osaka Festival Hall pour les voir jouer à la cérémonie de diplôme pour l’école culinaire de Tsuji. Nous avons regardé le spectacle des coulisses. C'était impressionnant de voir et d’entendre le Taiko pour la première fois dans une si belle salle. Il y avait aussi de la danse et un joueur de Shakuhachi… J’ai été complètement envoûté par la musique et tous les instruments. Après le spectacle, nous avons parlé avec Mr Den, qui était le directeur. Il m’a demandé ce que je faisais et j'ai expliqué que je faisais un échange culturel et pendant cette année, je voulais faire l’expérience de pleins de choses. Je faisais du volontariat dans un orphelinat et aussi dans le quartier de Kamagasaki je faisais le tour du quartier avec d'autres volontaires pour donner a manger et des couvertures à des gens qui n’avaient pas d’abris. Mr Den a trouvé ça très intéressant. Les Japonais ne faisaient pas de travail en volontariat, mais il y avait des étrangers qui venaient au Japon et faisaient du volontariat. Il trouvait ça épatant et rafraîchissant.
J’ai aussi dit que je jouais du piano et de la flûte et que le Shakuhachi m’avait plu énormément et que j'aimerais bien apprendre a en jouer. Je fis donc la rencontre de M Furuya qui était un disciple d’un grand-maître. J’étais vraiment très content quand il m’a demandé si je voulais passer quelques jours avec eux. J’ai accepté l’offre et quelques semaines plus tard j’étais à Ikusaka. Le groupe se préparait pour une tournée en Espagne. J’ai essayé de m'entraîner avec eux. Il y avait beaucoup de course à pied. Pour moi, ce n’était pas mon fort. J’ai essayé de courir avec eux pendant quelques jours, puis un matin, les muscles de mes jambes ont fait grève et je pouvais à peine marcher. Le training consistait entre autres à faire des appuis faciaux et autres exercices de musculature avant de jouer sur les tambours. Je jouais un peu du shime daiko puis je regardais ce qu’il préparait pour la tournée. Il y avait quelques flûtes et j'ai donc essayé d’en jouer. Je faisais aussi un peu comme tout le monde la cuisine puis les corvées de nettoyage. C'était une vie assez dure, mais cela m’a beaucoup plus.










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