Naissance du Taïko : le mythe.
Dernière mise à jour : 18 mai 2020
La naissance du taiko trouve sa place dans la mythologie. Plusieurs différentes versions existent. J’en ai retrouvée une dans mes archives, que je vous présente ici, après l’avoir « restaurée » (pas mal de fautes de transcription étaient présentes). Je n'en connais pas la source. Mais elles sont toutes belles... « Il était une fois, à une époque si lointaine que de mémoire d’homme, on n’en a plus de souvenir, que le dieu des tempêtes, Susanoo-no-Mikoto quitta sa demeure des mers et commença à ravager la terre. Sa rage bouleversa tellement sa sœur, la déesse du soleil Amaterasu Ohmikami, qu’elle s’enfuit dans une caverne, faisant rouler un rocher sur l’entrée et jurant de ne plus jamais se montrer.
Le monde tomba dans l’obscurité et les démons qui étaient cachés surgirent et se mirent à roder librement sur la terre alors plongée dans une nuit éternelle. Sachant que toute vie était condamnée sans la présence d’Amaterasu, les dieux du Ciel et de la Terre s’assemblèrent près de l’ouverture de la caverne. Ils discutèrent. Ils implorèrent. Ils menacèrent. Finalement, ils essayèrent d’enlever le rocher qui obturait l’entrée de la caverne, mais la déesse en colère ne voulut pas quitter son refuge. Toute la création semblait condamnée.

Ceci dura jusqu’à ce qu’Ame-no-Uzume-no–Mikoto, une petite déesse toute ridée par l’âge et par son habitude de sourire, arriva parmi les autres dieux et déclara qu’elle pouvait amadouer Amaterasu et l’amener à quitter la caverne. Les dieux les plus puissants la regardèrent et ricanèrent.
Ame-no-Uzuma-no-Mikoto leur sourit puis se versa le saké d’un énorme tonneau, se mit ensuite dessus et commença une danse effrénée. Ses pieds tapant bruyamment, lourdement, frénétiquement firent un vacarme tel qu’on n’en avait jamais entendu auparavant. Le rythme était si vif, si contagieux que bientôt les autres dieux furent pris dans ces manifestations orgiaques et commencèrent à danser et aussi à chanter.
La musique remplit la terre et la célébration devint si bruyante qu’Amaterasu jeta un coup d’œil hors de son repaire et voyant des visages joyeux, donna de nouveau sa lumière à la terre. C’est ainsi que la lumière revint sur terre, que Susanoo fut banni et que naquit la musique Taiko.
Voici donc ce que raconte une des variantes d’une vieille histoire qui a son origine dans le Nihon Shoki, chronique datant des 7e et 8e siècles après J-C. Il s’agit d’un pur mythe. La vérité, c’est que le Taiko a le pouvoir d’apporter la joie et d’apaiser la colère. Et cela donne au monde de la lumière. »
