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Photo du rédacteurTaikoMama

La méthode Montpellier :)

Dernière mise à jour : 13 mars

Je viens d’animer un stage où je me suis éclatée, et je remercie les participants ! Pendant la pause, la question des différentes méthodes d’apprentissage a été abordée. 1) Certaines personnes (la majorité) se définissent « visuelles », c’est à dire qu’elles apprennent facilement par l’observation : je fais une phrase rythmique en boucle pendant longtemps, et à force de me regarder, l’élève mémorise le rythme avec ses oreilles et la bonne succession de droite et gauche avec ses yeux.

La méthode visuelle se rapproche de la tradition orale, où la mémorisation se fait par imitation. Nous avons un premier moment où nous regardons et écoutons. En suite nous transmettons à nos mains le mouvement concerné.







2) D’autres ont besoin d’analyser la phrase de façon plus cérébrale, de savoir où se trouve le 1, le 2 etc. jusqu’au 8. Cette deuxième approche rejoint le travail que les musiciens font dans le monde occidental, avec le solfège, les partitions, le chant des notes. Une fois que le cerveau a compris la structure, il envoie aux mains les ordres nécessaires pour jouer correctement le morceau voulu.





La deuxième étape est donc similaire dans les deux méthodes : on prend les baguettes en main en on passe à l’action. Dans cet article je vous explique comment nous avons décidé de travailler à Montpellier. On peut appeler ça « la méthode Montpellier » ! Nous avons une approche sonore pour le rythme, visuelle pour le geste.

CHANT

On chante la phrase rythmique plusieurs fois (difficile au début, et puis paf, comme par magie, on le fait). Quand nous arrivons à chanter la phrase correcte sans hésitations, nous passons au corps.  


OBSERVATION

Tout le monde prend le temps de regarder mes mouvements. Ensuite l’un des élèves essaie en premier, et tout le monde observe.

On peut avoir l’impression de ne pas travailler, pendant le temps d’observation : c’est faux ! En réalité, plus on prend le temps dans cette phase, plus on en gagne après, notamment pour la mémorisation sur le long terme.

C’est à dire que, si je me rue tout de suite sur le tambour pour jouer, je peux ‘choper’ le rythme et les bons mouvements mais je ne suis pas sûre de le retenir longtemps. Par exemple, après un stage je rentre à la maison, encore enthousiaste et excitée, je prends les baguettes (ou les mains) pour le refaire, et là je n’arrive pas à le retrouver dans ma mémoire. Au contraire, si j’ai pris le temps de bien regarder les autres, j’ai beaucoup plus de chances de m’en souvenir le lendemain, et je vais donc pouvoir m’entraîner sans frustration. Quand vous êtes en stage en train de pratiquer en groupe, n’hésitez pas à arrêter de jouer si vous avez un doute, et mettez-vous en mode ‘observation’.

ACTION Deuxième étape : l’esprit a compris, maintenant il faut entraîner les mains. Ces dernières ne font pas tout de suite ce que nous voulons. Normal : c’est un mouvement pas encore intégré. Pour enregistrer, je dirais presque ‘graver’ le bon mouvement dans notre corps, nous faisons comme tous les autres arts martiaux japonais : nous le faisons 10, 20, 100 fois. Le corps s’empreigne de cette nouvelle ‘chorégraphie’ sans effort cérébral. Dans la chaîne Youtube de TaikoMama vous trouvez un tutoriel, le TaikoMinute 16, qui résume un peu cette deuxième étape, celle qui vient après l’observation.

Comme vous l’avez lu ici, nous appelons DON (ou DO selon la durée) les coups de la main droite et KON (ou KO) les coups de la gauche. Facile : D = droite.

MAINS On tape cette phrase sur le ventre avec nos mains. Une centaine de fois ? Pourquoi pas : ça tonifie les abdos, ça détend, ça facilite le travail avec les baguettes.



TAMBOUR Et voilà, nous pouvons enfin prendre les baguettes et tester la nouvelle acquisition sur la peau du tambour. Il faut maintenant penser à la bonne prise (grip), à la bonne posture, il faut laisser rebondir la baguettes sur la peau juste ce qu’il faut pour obtenir un joli son. Mais on le fait sans difficulté, parce que le rythme et la bonne manip sont désormais intégrés. C’est une belle recherche, celle du joli son… presque une méditation. Notre concentration rend notre visage lumineux.





Nous sommes en train de changer, d’évoluer. Nous prenons du plaisir à jouer, nous secrétons des endorphines, nous expérimentons un type de bonheur.


L’avantage de cette méthode est que nous pouvons pratiquer à la maison autant que nous voulons. Les tutoriels pour l’observation. La voix pour la mémoire. Les mains pour la coordination.


Et voilà, même sans tambour ni baguettes nous pouvons avancer (il y a quand même la ressource du coussin et des 2 cuillères en bois !). Et quand nous retrouvons le groupe, nous avons déjà tout clair, il ne reste qu'à pratiquer !

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